L'agriculture a été inventée au 8e millénaire av. J.-C. L'homme s'est alors sédentarisé et s'est consacré à la culture de céréales. La culture du blé est donc très ancienne.
Elle nécessite plusieurs étapes : moissonner (couper les tiges), javeler (lier les tiges pour les transporter), battre les épis pour en extraire le grain et vanner (séparer le grain de son enveloppe).
Plusieurs outils sont utilisés : la faucille puis la faux, le fléau et le van.
Ces outils furent utilisés jusqu'au début du XXe siècle.
On en trouve trace sur de nombreuses enluminures et sur les fresques des églises de l'Indre.
Cette agriculture reposait sur une main d'oeuvre très abondante. Seules les forces humaines et animales étaient utilisées.
Au Moyen-âge, pour ne pas épuiser les sols, on pratiquait l'assolement triennal avec jachère.
La parcelle était cultivée pendant deux années, puis laissée un an en repos, c'est-à-dire en jachère. Les rendements étaient médiocres et les famines fréquentes.
L'agriculture dans l'Indre au début du XIXe siècle a peu changé. Elle est jugée sévèrement par le préfet Dalphonse :
AGRICULTURE.
Il est peu de départemens dans lesquels l'agriculture ait fait d'aussi foibles progrès que dans celui de l'Indre ; elle y est, pour ainsi dire, à sa première enfance, et il est à craindre qu'elle n'y reste longtemps encore. La nature y est presque abandonnée à ses seuls efforts. L'indomptables routine repousse les préceptes, les découvertes, les expériences, sans examen, sans règle, et sans autre réponse, sinon que ce n'est pas la coutumance.
Préfet DALFONSE, Mémoire statistique du département de l'Indre, Editions Horvath, Le Coteau, réédition 1982.