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Les pièges contre les nuisibles

Dans les campagnes, les animaux considérés comme nuisibles étaient nombreux. Tout ceux pouvant s'attaquer aux récoltes, aux animaux domestiques ou au gibier entraient dans cette catégorie. Ils étaient particulièrement redoutés en hiver. De nombreux types de pièges ont  alors été conçus pour les éliminer. Les trois musées présentent une collection de pièges variés dans la vieille maison.

Un vrai pays de loups en Bas-Berry

La région de Prissac était particulièrement infestée par les loups au XIXe siècle. Le naturaliste Raymond Rollinat (1859-1931) présente les bois et forêts de Souvigny, de Corollans, de Ris et de la Luzeraise comme "vrai pays des loups en Bas-Berry". Selon lui, plusieurs habitants de la région étaient devenus des spécialistes de leur élimination. Le meilleur d'entre eux se nommait Jean Guillot (mort vers 1895) et demeurait au lieu-dit "Château-Morand" à Prissac. Ce dernier n'utilisait qu'un bâton pour éliminer les louveteaux. Monsieur Touzet, garde particulier demeurant au Peu, sur la même commune, utilisait quant à lui le fusil. Monsieur Perrin, dit Boursier, habitant aux Loges-des-Mines, commune de Luzeret, prenait les loups adultes au piège.

L'empoisonnement à la strychnine était également fréquent. Dans l'Indre, 30 loups furent tués durant la saison 1877-1878.

La loi du 3 août 1882, octroyait une prime de 40 francs pour un louveteau, 100 francs pour un loup ou une louve, 150 francs pour une louve pleine et 200 francs pour un animal ayant attaqué un être humain.


Source : Raymond Rollinat, Le Loup commun, canis lupus, Paris, 1929