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La faucille à Colza

En cette saison, les champs de colza illuminent le paysage de leur jaune éclatant. Il s'agit là de la floraison. La récolte aura mieu bien plus tard, lorsque les graines seront arrivées à maturité.

Avant l'utilisation de la moisonneuse batteuse, la récolte s'effectuait à l'aide d'une faucille. L'article suivant de 1837 en décrit l'utilisation :

 

ART. IV. — De la récolte du colza.

 

Aussitôt que le colza est suffisamment mûr, ce que qu'on reconnaît à la couleur jaunâtre de toutes ses parties extérieures et à la teinte brune de ses graines, c'est-à-dire de la fin de juin aux premiers jours de juillet pour nos départemens du centre, et vers le milieu de ce dernier mois pour ceux du nord; — pas trop tôt, dans la crainte d'obtenir des graines moins nourries, qui donnent par conséquent moins au mesurage, et, qui pis est, qui rendent moins d'huile à mesure égale;— pas trop lard, afin de ne pas perdre une partie des produits : on commence la récolte du colza.

 

En Belgique, dit M. HOTTON, duquel nous extrayons le passage suivant parce qu'il est parfaitement en rapport avec les souvenirs que nous avons rapportés du ce pays, on coupe le colza avec une faucille, à 4 ou 5 po. (0m108 à 0m135) de terre, et on le pose par poignées de deux rangées entre les fossés qui bordent les planches. — Les pieds sont placés du côte des fossés, les rameaux vers le centre de la planche. — L'ouvrier a ordinairement les pieds dans le fossé même, et coupe tantôt à droite, tantôt à gauche, jusque vers le milieu de chaque planche. Cette position facilite singulièrement le travail. Ce sont ordinairement des femmes qui le font.

 

Charles François Bailly de Merlieux, Alexandre Bixio, François Malepeyre, Maison rustique du XIXe siècle: encyclopédie d'agriculture pratique ... Cours élémentaire, complet et méthodique d'économie rurale, Volume 2, Librairie Agricole, 1837